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Banque ou Blockchain ?

Apparemment, la blockchain est une « méta-technologie[1] » combinant plusieurs technologies avec (i) Internet et (ii) « une base de données, une application logicielle, un certain nombre d’ordinateurs connectés, des clients pour y accéder, un environnement logiciel autour et des outils pour la contrôler ».


La blockchain la plus connue est la blockchain de Satoshi Nakamoto et réalisant des échanges en bitcoin (de « bit » - unité d’information binaire - et de l’anglais « coin » - pièce de monnaie). Il existe bien sûr d'autres blockchains comme Ethereum, Cardano, Avalanche, etc.


Définition bien trop compliquée. Voyons voir ce qui se cache derrière cette notion.


Tout d'abord, si l’on a parlé de sécurité, de vérification, et d’anonymat dans des précédents articles, c'est parce que le procédé pour réaliser les échanges au sein de la blockchain passe par l’opération de « minage » ou d’autres membres du réseau, disposant d’un matériel informatique très puissant, appelés « mineurs[2]», vont authentifier toutes les opérations ayant eu lieu au bout d’un certain temps (environ toutes les 10 minutes) et les inscrire après vérification afin de créer un « bloc », appelé « preuve de travail (PoW - Proof of Work) » (on verra plus en détail dans un prochain article cette notion).


Au fur et à mesure des « blocs » validés, chaque nœud de réseau formera une « chaîne de blocs », d’où le terme blockchain, et chaque membre se synchronisera dessus. La blockchain permet ainsi d’avoir la preuve de la chronologie des transactions effectuées. C'est ça, le principe de la blockchain.



La blockchain se base en outre sur ce qu’on appelle la « cryptographie asymétrique ».


Derrière ce terme barbare et scientifique se cache le système de vérification, de sécurité, et d’anonymat de Satochi Nakamoto où chaque individu désirant réaliser une transaction obtiendra une clé de chiffrement privée permettant de l’identifier de manière individuelle, ainsi que d’une clé de déchiffrement publique permettant aux membres du réseau d’identifier une transaction et permettant de la vérifier par rapport à l’opération précédente. Cela permet ainsi de venir corriger le problème de la "double dépense" et éviter les fraudes.


Dans le système économique actuel, ce problème de la double dépense est corrigé par la présence d’un intermédiaire « de confiance » : une banque. La banque va ainsi vérifier chaque transaction pour éviter la double dépense. Or, avec cette solution, d’une part cela alourdit les coûts de transaction, mais d’autre part cela fait peser le « destin de tout le système monétaire sur » l’intermédiaire en charge de la vérification.


La seule solution disponible pour contrer ce problème de la double dépense est donc de disposer de l’ensemble des transactions réalisées.


Pour cela, Satochi Nakamoto s’appuie sur un système d’horodatage où chaque transaction est rendue publique lors de son exécution permettant ainsi de prouver l’opération à une date précise. Ainsi, chaque transaction horodatée va s’accompagner des précédentes opérations, pour former une chaîne, et des suivantes, pour renforcer cette dernière. Cette technique permet ainsi de vérifier que l’actif utilisé n’a pas été déjà utilisé dans une autre transaction. Une opération ne peut donc n’y être falsifiée, ni être répudiée a posteriori, et l’actif ne peut faire l’objet d’une double dépense.


La blockchain est donc un genre de registre public que chaque membre du réseau détient et peut consulter à tout moment. Chaque membre peut ainsi héberger une copie de la base de données, permettant ainsi de sécuriser l’ensemble des opérations réalisées depuis la naissance de la chaîne (de blocs). Il s’agit du semblant de l’historique centralisé de toutes les transactions ayant eu lieu au sein d’une banque, mais cette fois-ci détenu de manière décentralisée par l’ensemble des clients.


De même, les missions actuelles d’une banque sont de réaliser l’authentification de l’auteur d’une transaction et de vérifier la solvabilité de ce dernier. Or, on l’a compris, la blockchain permet par le biais de ses membres et de ses mineurs de réaliser ces tâches.


Se pose alors une interrogation:


Si chaque membre du réseau peut inscrire une transaction dans le système, pourquoi avoir besoin d’une autorité centrale comme une banque ?


Comme le dit notre mystérieux (asiatique ?) : « Une version d'un système de paiement purement pair-à-pair permettrait des paiements en ligne directs d'une partie à l'autre sans passer par une institution financière ». A méditer !...


En espérant que ce nouvel article sur la blockchain vous ait plu, je vous retrouve très vite pour un autre article ! Bonne Lecture !

[1] W. Mougayar, Business blockchain – pratiques et applications professionnelles, Dicoland, 2017 [2] Le terme de « mineurs » est utilisé comme référence aux chercheurs d’or qui augmentaient la somme des richesses au fur et à mesure de leur découverte. Ici, chaque mineur augmente la somme des richesses (en bitcoin) en validant un bloc et en obtenant en contrepartie des bitcoins.

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